L'année 2025 voit une multitude d'études se pencher sur la génération des 16-25 ans en France. Ces recherches offrent un panorama riche et nuancé de leurs vies, couvrant leurs perspectives d'avenir, leur rapport au numérique, leurs préoccupations socio-économiques, leurs habitudes culturelles et les politiques publiques qui les concernent. Cet aperçu synthétise les découvertes les plus marquantes de ces travaux récents.
Les études de 2025, notamment le baromètre "Jeunesse&Confiance" (réalisé par OpinionWay pour VersLeHaut) et l'enquête Ipsos pour Article 1, dessinent un tableau contrasté de l'état d'esprit des jeunes Français.
Les jeunes adultes naviguent entre optimisme individuel et préoccupations collectives.
Un optimisme notable persiste : le baromètre Jeunesse&Confiance révèle que 69% des 16-25 ans sont optimistes quant à leur avenir personnel, une légère hausse par rapport à l'année précédente. De même, l'étude Ipsos menée auprès des 20-21 ans indique que 70% sont optimistes concernant leur avenir professionnel, bien que seuls 16% se déclarent "très optimistes". La famille est souvent perçue comme un pilier important, bien que qualifié de "fragile" par le baromètre.
Cet optimisme coexiste avec des inquiétudes marquées. L'étude Ipsos souligne que les défis majeurs cités par les jeunes de 20 ans sont :
Ces préoccupations reflètent une conscience aiguë des enjeux sociétaux actuels.
Le rapport au travail est complexe. L'enquête Ipsos révèle que 70% des jeunes estiment que le monde du travail est plus stressant qu'épanouissant. Une majorité (63%) craint d'être incomprise par les autres générations ou de se sentir en décalage avec les codes professionnels établis. Malgré cela, l'optimisme pour l'avenir professionnel demeure majoritaire, suggérant une volonté de s'adapter ou de transformer le milieu professionnel.
Les réseaux sociaux occupent une place centrale dans la vie des 16-25 ans. Une étude Diplomeo/Blog du Modérateur confirme la domination de certaines plateformes :
Les jeunes y consacrent en moyenne 1 à 3 heures par jour, principalement pour échanger avec leurs amis, s'informer et se divertir. Cependant, cet usage n'est pas sans inconvénients : il peut générer stress et anxiété. On observe également un phénomène de désertion de certaines plateformes, notamment X (ex-Twitter), que 32% des jeunes ayant quitté un réseau social citent, souvent en raison de la désinformation ou d'une perte d'intérêt.
L'usage intensif des smartphones et des réseaux sociaux marque le quotidien des 16-25 ans.
L'intelligence artificielle (IA) s'immisce de plus en plus dans le parcours éducatif des jeunes. Selon une étude Diplomeo, près de 8 jeunes sur 10 (ou 61% selon une formulation plus précise de la même étude) utilisent l'IA pour leurs études. Les usages sont variés :
Un clivage générationnel apparaît : les lycéens (moins de 20 ans) semblent faire davantage confiance à l'IA pour leurs devoirs (45%) que les étudiants plus âgés (25%). Des outils comme ChatGPT et Google Gemini sont couramment mentionnés. Si l'IA offre des opportunités, elle soulève aussi des questions sur la dépendance et la fiabilité de l'information.
La relation des jeunes à la lecture est en pleine mutation. Si une large majorité (81% des 7-25 ans) lit encore pour le plaisir selon une étude du CNL relayée en 2025, la lecture loisir tend à décliner après l'entrée au collège. Les écrans et d'autres activités concurrencent fortement le temps consacré aux livres.
Face à ces constats, des initiatives comme celle de l'Agence Nationale de Lutte contre l'Illettrisme (ANLCI) visent à remobiliser les jeunes autour de la lecture et des compétences de base.
L'engagement des jeunes prend diverses formes. Une enquête de l'Institut Montaigne auprès des 18-24 ans révèle une certaine distance vis-à-vis de la politique traditionnelle : seule une minorité parvient à se situer sur l'échiquier politique classique. Néanmoins, l'engagement citoyen n'est pas absent :
L'étude note cependant une tolérance envers la violence politique qui suscite l'inquiétude.
Le graphique radar ci-dessous tente de visualiser l'équilibre perçu par les jeunes de 16-25 ans entre l'importance accordée à différents domaines de leur vie et leur niveau de satisfaction actuel, basé sur une interprétation synthétique des études de 2025. Il met en lumière les domaines où les attentes sont élevées mais la satisfaction potentiellement plus faible (comme la stabilité financière ou l'impact environnemental), et ceux où l'adéquation est peut-être meilleure (comme les connexions sociales ou l'intégration technologique).
La carte mentale ci-dessous résume les principaux domaines explorés par les études sur les 16-25 ans en 2025, offrant une vision structurée des différentes facettes de leur réalité.
Conscients des défis rencontrés par les jeunes, les pouvoirs publics et diverses organisations proposent des dispositifs de soutien. Le Rapport public annuel 2025 de la Cour des comptes souligne la nécessité de renforcer les politiques d'éducation et d'insertion professionnelle, l'accès à l'emploi restant un défi majeur en France comparé à d'autres pays européens.
De nombreuses aides financières sont accessibles aux 16-25 ans en 2025, sous conditions :
Ces dispositifs visent à faciliter l'autonomie et l'insertion des jeunes.
Exemple d'initiative locale : la Carte Jeune offre des avantages aux 16-25 ans.
Ce tableau synthétise quelques chiffres marquants issus des différentes études menées en 2025 auprès des jeunes de 16 à 25 ans en France.
Indicateur | Statistique (%) | Source Principale (Mentionnée) |
---|---|---|
Optimisme pour l'avenir personnel | 69% | Baromètre Jeunesse&Confiance |
Optimisme pour l'avenir professionnel (20-21 ans) | 70% | Ipsos / Article 1 |
Utilisation de l'IA pour les études | ~80% (ou 61% selon formulation) | Diplomeo / BDM |
Utilisation d'Instagram | 76% | Diplomeo / BDM |
Utilisation de Snapchat | 70% | Diplomeo / BDM |
Perception du travail comme stressant (20-21 ans) | 70% | Ipsos / Article 1 |
Lecture d'un livre numérique | 44% | CNL / Ipsos (via A) |
Pensent qu'il est utile de voter (18-24 ans) | 66% | Institut Montaigne |
Prêts à manifester (18-24 ans) | 25% | Institut Montaigne |
La vidéo ci-dessous, issue de BFMTV, explore comment les jeunes imaginent la France en 2025, leurs craintes et leurs espoirs. Elle complète les données des études en donnant la parole directement à certains jeunes, illustrant les thèmes de l'avenir, des préoccupations sociales et de la vision qu'ils ont de leur pays.
Les études montrent que les préoccupations majeures incluent le pouvoir d'achat, les inégalités sociales, et la protection de l'environnement. Le stress lié au monde du travail et la peur d'un décalage intergénérationnel sont également des sources d'inquiétude importantes.
L'IA est largement adoptée, surtout dans le cadre des études. Près de 8 jeunes sur 10 l'utilisent pour des tâches comme structurer des plans, rédiger des devoirs (partiellement ou totalement pour 35%), chercher de l'inspiration (46%), ou acquérir de nouvelles connaissances (41%). L'usage et la confiance varient cependant selon l'âge.
En 2025, Instagram (76%) et Snapchat (70%) restent extrêmement populaires. TikTok est également cité comme le réseau favori. En revanche, des plateformes comme X (ex-Twitter) et Facebook voient leur usage décliner dans cette tranche d'âge.
Oui, de nombreuses aides existent en 2025. Le Contrat d'Engagement Jeune (CEJ) offre un accompagnement et une allocation aux jeunes sans emploi ni formation. D'autres aides concernent le logement, les études (bourses), l'alternance, le permis de conduire, etc. Des ressources comme le site Mes-Allocs.fr ou les Missions Locales peuvent fournir des informations détaillées.